Les manifestations contre Emmanuel Macron sont une série de manifestations menées depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République française le 7 mai 2017[1],[2], notamment en opposition aux visites d'État de certains dirigeants mondiaux[3],[4], ses positions sur la réforme du droit du travail français[5],[6],[7], ainsi que divers commentaires ou propositions politiques qu'il a formulés depuis son entrée en fonction[8],[9]. Les critiques envers le chef de l'État portent sur sa dérive autoritaire, sa méfiance envers les corps constitués dont l'Assemblée Nationale et les syndicats, son néolibéralisme et son mépris. Selon les chiffres communiqués par le Préfet de Police de Paris Laurent Nunez, le mouvement des Gilets Jaunes entre novembre 2018 et mars 2019 a blessé à lui seul 1 500 policiers et composantes des forces de l'ordre, 2 200 manifestants et occasionné le tir de plus de 13 000 tirs de lanceurs de balle de défense (LBD)[10].
Selon Amnesty International, les autorités françaises ont profité de l'état d'urgence (qui a duré des attentats de novembre 2015 à Paris jusqu'en novembre 2017) pour utiliser des pouvoirs d'urgence pour réprimer les manifestations. Ils « ont imposé 639 mesures pour empêcher des individus spécifiques d'assister à des rassemblements publics. Parmi ceux-ci, 574 visaient ceux qui manifestaient contre les réformes proposées du droit du travail »[11]. La répression des manifestations depuis 2017 a fait l'objet de critiques au niveau international, le Conseil de l'Europe ayant critiqué les autorités françaises pour employer un « usage excessif de la force » lors des manifestations contre la réforme des retraites[12].